Soixante-quinze ans après l’horrible massacre d’Oradour-sur-Glane, les anciens que nous sommes n’ont rien oublié de la visite qu’ils rendirent il y a bien longtemps à ce village martyr. Une visite guidée relatant dans le détail ce qui c’était passé ce jour-là, l’acharnement des bourreaux à détruire jusqu’au moindre reste de vie, alors que, plus au nord, le débarquement en Normandie nous faisait espérer une proche Libération et la fin de cet interminable conflit. Non, ceux qui vivaient alors n’oublieront jamais.
Mais ce n’est plus d’eux qu’il s’agit, mais des générations suivantes. Conserver en l’état ce village martyr semble une évidence, et elle n’est pas discutée, mais faut-il laisser le temps faire son oeuvre sans intervenir, ou au contraire, veiller à ce que les ruines actuelles subissent quelques travaux pour qu’elles tiennent dans l’état d’aujourd’hui sans se dégrader davantage ? Quand on voit dans quel état se trouve Hiroshima aujourd’hui, avec seulement une ruine de l’époque en souvenir, c’est une question générationnelle se pose ici…
