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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 07:52

 C’est celle d’une grenouille qui, cuite à feu doux, s’accommode parfaitement de ce traitement pourtant destructeur. 

 

            Cuire à feu doux est une recommandation que l’on trouve souvent dans les recettes de cuisine, comme quoi il ne suffit pas dispenser des calories, mais de le faire pendant un certain temps, comme inversement on ne fera jamais bouillir de l’eau à feu trop doux même en y mettant le temps ou cuire un œuf en le tenant dans une main à 37°. Tout est dans le respect d’un certain équilibre. De même, en voiture, à vitesse constante, rien ne se ressent, ce n’est qu’en accélérant qu’on ressent quelque chose, et à partir d’une certaine accélération, encore faut-il que cette accélération soit perceptible, supérieure à une valeur minimale qui varie suivant les circonstances, la route, le véhicule, les individus concernés…Il n’existe pas de valeurs théoriques universelles…comme on peut trouver des êtres vivants plus ou moins réactifs à des variations de leur environnement, ces réactions n’étant elles-mêmes variables chez les individus  eux-mêmes. On ne tire des lois générales que statistiquement, et plus la loi est générale, moins elle risque se s’appliquer à  un individu donné. 

 

            « Les propositions mathématiques sont reçues comme vraies parce que personne n’a intérêt qu’elles soient fausses », écrivait Elysée Reclus, ce qui d’ailleurs permet une bonne définition de la vérité : ce que personne n’a intérêt à ce que ce soit faux. Une vérité toute relative, moins sécuritaire apparemment qu’une vérité qualifiée de révélée, mais qui permet, en d’autres circonstances, de permettre l’adaptation à l’intérêt de la majorité du moment et du lieu considérés.  La physique relativiste  n’a pas mis à bas celle de Newton, comme celle de Copernic celle d’Aristote, la plus récente fait de celle qui précède un cas particulier puisqu’elle se prétend toujours plus générale que l’autre.  

 

            Pour en revenir à la cuisson à feu doux, elle ne semble agir que sur la durée pour obtenir le résultat désiré, mais tout le déroulement de l’opération s’en trouve bouleversé, car à l’action correctement dosée ne s’oppose aucune réaction. Ce n’est pas une opération qui se fait simplement à cadence plus lente que si le feu était plus fort, mais une opération différente, régulière alors que l’autre se fait par à-coups. Elle présente les caractères de la réversibilité, c’est-à-dire que l’on pourrait opérer dans l’autre sens, passer le film à l’envers sans qu’apparaissent des absurdités théoriques. Comme certaines scènes de film que l’on peut passer en marche arrière pendant plusieurs secondes ou d’autres avec inversion de sens alternés où l’on ne retrouve pas le bon. On comprend le manque de réaction des victimes de telles manœuvres. Tout cela se fait « à l’insu de leur plein gré », suivant la formule employée dans une certaine affaire de dopage…Il n’a pas toujours une goutte qui fasse déborder  le vase à temps.  

 

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