Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 09:46

            A défaut de calendrier perpétuel, qui serait utilisable d’une année sur l’autre jusqu’à la fin des temps, on se doit de disposer chaque année du calendrier de l’année en cours. Jadis, un jadis qui s évalue en quelques décennies, c’était le célèbre calendrier de la poste qui apparaissait  dans tous les foyers comme garant de l’écoulement du temps. Unique en son genre, il était toujours à portée de la main lorsque l’on s’interroger sur le temps qui passe ou les fêtes à souhaiter.

 

            L’abondance certes, est préférable à la pénurie, à condition toutefois de ne pas dépasser un certain optimum, car trop c’est trop ! Nous  avons l’occasion de connaître l’heure qu’il est sans pratiquement jamais se retourner, alors que jadis on s’interrogeait sur celles de l’église, de la maison commune ou de la gare quand elles différaient de plusieurs minutes à un bon quart d’heure, et qu’aujourd’hui on est tous à la seconde près. 

 

            Se tromper de jour est quand même assez rare, et pourtant les calendriers se sont multipliés à un point tel que la grande majorité d’entre eux ne sont jamais consultés et finissent aux vieux papiers. Mais chaque service public, chaque association, chaque entreprise pour un peu, sortirait le sien, ne serait-ce que parce que l’occasion se présente en fin d’année et que c’est aussi la saison des étrennes. Mais que de gâchis de papier alors qu’on prône la diminution du gaspillage dans notre société.

 

           Si encore chacun de ces éphémérides apportait des informations que l’on ne trouve pas ailleurs, mais même le calendrier ne renseigne plus sur les tarifs des envois postaux (lesquels ont d’ailleurs la fâcheuse tendance de changer en cours d’année), si encore il donnait clairement les dates de vacances scolaires de l’académie du lieu au lieu de se contenter de lignes de couleurs différentes pas toujours identifiables, car concernant l’ensemble du pays, s’il était l’occasion de rappeler des choses originales et intéressantes, on  pourrait en supporter allégrement la débauche. 

 

            Alors, qu’un calendrier distribué gratuitement porte la mention d’un prix, peu importe, même si c’est pour donner une idée de son prix de revient. Et que signifie un  prix rapporté à la valeur réelle de l’objet, et que serait une valeur réelle ? Assister à une vente aux enchères est une distraction instructive sur ce point

 

            Vous y voyez des objets dont vous ne vous chargeriez pas, même gratuitement, qui démarre à un certain montant qui en restent là ou qui au contraire atteignent des prix « astronomiques » Pourquoi ? Ce n’est pas l’objet en lui-même qui possède cette valeur, hélas pour ces peintres et sculpteurs aujourd’hui célèbres qui vendaient leurs œuvres pour une bouchée de pain, mais l’intérêt qu’on lui porte.

 

            Pour ce qui est ancien, même relativement, on peut encore trouver des repères, mais pour ce qui est récent, sans le moindre recul du temps, que restera-t-il de l’engouement, comme du mépris d’aujourd’hui ? Certains n’hésitent pas à parler de valeurs sûres, mais cela ne les engage guère pas pour l’avenir.

Partager cet article
Repost0

commentaires