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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 09:09

            On réécrit l’histoire, mais aussi la préhistoire, au fur et à mesure des découvertes qui, depuis quelques décennies et étant donné les moyens techniques mis à disposition des chercheurs, progressent à grands pas. Ce qui, d’une part, met fin à certaines théories, et les rejettent dans l’erreur, ce qui confirme que la science n’est pas une progression constante vers une certaine vérité en fonction du temps qui passe, mais une progression qui n’hésite pas parfois à brûler ce qu’elle a adoré. Il faut aussi se méfier de penser que chaque nouvelle découverte nous fait avancer vers la réalité du monde.

 

            Ce n’est pas la reconstitution d’un puzzle dont le nombre de pièces manquantes nous serait connue, avec dans un avenir plus ou moins lointain, l’histoire du monde telle qu’elle s’est réellement déroulée, mais la nécessité, à chaque nouvelle découverte fondamentale, de reconstruire un ensemble cohérent, répondant à nos exigences de penser. Et c’est parce que, dans les pensées qui nous préoccupent, il en est toujours qui ne sont pas convaincus des schémas  proposés, qui cherchent autre chose, que l’esprit humain  ne se repose jamais sur des critères définitifs, ne serait-ce que la curiosité n’est pas la même d’une époque à l’autre, ne se passionne pas sur les mêmes sujets.   

 

            On exprime souvent l’idée que la raison et la foi sont de deux essences différentes, comme si le même cerveau, travaillait différemment, sur deux circuits indépendants, à la demande (à la demande de qui ou de quoi ?) suivant qu’il raisonne plus ou moins scientifiquement, ou qu’il se soumet à certains dogmes, à certaines vérités, sans faire intervenir un quelconque raisonnement. Une manière certes d’éviter des conflits sans fin, dans un esprit de tolérance.

 

            En fait, il ne s’agit pas d’une différence de nature, mais plus simplement d’un degré dans la  persévérance, d’une appréciation différente du doute. Quand on ne doute pas, ou plus, on ne cherche pas à aller plus loin, quand on doute, on poursuit sa quête. Comme dans une randonnée, il en est qui s’arrêtent au premier bistrot qu’ils rencontrent, d’autres  à la petite auberge d’aspect bien sympathique, et d’autres, jamais satisfaits, toujours à douter, qui poussent plus loin l’aventure, parfois ne trouvent rien, mais peut-être que leur but n’était pas de trouver, mais de chercher.

 

            Comme ceux qui veulent se rendre à un certain endroit par le chemin le plus court – avoir une solution qui leur évité de s’interroger - et ceux qui veulent aussi, et peut-être surtout, explorer minutieusement le chemin. Qui a raison, qui a tort ? La question  n’a probablement pas de sens. Mais que celui qui s’arrête au bord du chemin n’empêche pas l’autre de poursuivre sa route en prétendant détenir la seule et unique vérité !

 

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