18 juillet 2011
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« Tout ce qui a un prix est de peu de valeur » (Friedrich Nietzsche)
La valeur, selon Larousse, est ce que vaut une chose selon l’estimation qu’on peut en faire, valeur marchande, et aussi l’estime qu’on a pour les capacités, les qualités morales, le mérite d’une personne. Selon le Petit Robert, c’est ce en quoi une personne est digne d’estime et aussi le caractère mesurable (d’un objet) susceptible d’être échangé, d’être désiré.
Il ne serait pas raisonnable de s’appuyer sur un seul exemple pour rechercher les différences qui peuvent exister entre les deux dictionnaires, d’autant plus qu’ici il n’y a pas concordance de date entre eux, une vingtaine d’années pendant lesquelles l’évolution qui s’est manifestée dans le langage n’était pas à négliger.
Tout ce qui a un prix…, le marché fonctionnant sur l’offre et la demande, la valeur marchande est ce que vaut une chose selon l’estimation qu’on peut en faire, ou mieux sans doute, le caractère mesurable (d’un objet) susceptible d’être échangé, d’être désiré. Faire une estimation est une chose, changer de mains en une autre, il suffit d’assister à une vente aux enchères pour s’en convaincre. On pense aux objets, mais n’en va-t-il pas de même pour les salaires par exemple, où l’on vend son temps et son labeur à un employeur. On pense aux objets, mais à ceux qui peuvent être échangés, il est des objets qui « n’ont pas de prix », qui ont une valeur inestimable.
Une valeur immatérielle, et ce ne sont pourtant que des objets, que penser alors des valeurs morales ? A partir des valeurs matérielles mesurables, on aurait une tendance à vouloir chiffre les valeurs morales, comme ces tribunaux qui dédommagent les victimes, faute de mieux il est vrai, mais à partir des valeurs morales, on relativise plus aisément les valeurs matérielles, celles qui n’ont qu’un prix estimable.