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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 07:00

            Si tous les sujets de société deviennent des thèmes électoraux, c’est que, à l’approche des élections, les candidats n’ont plus de programmes consistants, construits et homogènes, qui pourraient les opposer sur le fond des problèmes qui se posent à notre société. Aussi se contentent-ils plus prosaïquement de prendre au jour le jour l’actualité qui se présente, comme le font les médias pour d’autres raisons, celles de vendre leurs productions.

 

             Pour les politiques, il s’agit d’exister et ils ne peuvent plus que répondre « présent » dès que se profile une quelconque nouvelle. De la plus importante à la plus insignifiante, ils s’imaginent qu’à rester cois et à laisser faire les choses, à rester dans les coulisses au lieu d’être en scène, ils ne tarderaient pas à être mis à l’écart, la pire des choses qui puissent leur arriver. Comme pour la plupart des artistes (sauf ceux qui ont du talent évidemment) qui doivent se montrer le plus souvent possible, dans ces spectacles de variétés qui se multiplient pour leur permettre d’y faire de la figuration, à croire qu’ils n’ont rien d’autre à faire,                    

 

            Mais pourquoi donc un politicien devrait-il avoir réponse à tout, affirmer une position déterminée vis-à-vis d’une affaire avant de se donner le temps de l’étudier, de la décortiquer, de peser soigneusement le pour et le contre, envisager le suivi, comme devrait le faire le plus commun des mortels. Non, il affiche sa  position, qu’il est allé puiser dans les consignes de son parti, au bistro du coin, dans la rue ou…nulle part, mais il lui fallait absolument avoir un avis sur une question qui par ailleurs le laisserait complètement indifférent, pour ne pas être laissé en touche, la pire des situations. 

 

            Comme dans cette histoire du CV anonyme. Idée oh combien généreuse que de prôner l’égalité des chances à l’embauche. Chaque être humain a sa propre personnalité, a droit au respect de sa dignité. Côté demandeurs d’emploi, on constate des discriminations intolérables qui font que certains ont plus de chances que d’autres de trouver un travail. L’idéal serait que l’employeur tire au sort (en présence d’huissier comme dans les jeux télévisés) les enveloppes des CV qu’il reçoit et engage sans le connaître l’heureux élu, pas de  discrimination, ni positive, ni négative. Qu’il convienne ou pas au poste proposé.   

 

            Ce serait absurde évidemment, ainsi le futur employeur devrait-il se contenter d’informations générales ne risquant pas d’individualiser, de personnaliser l’individu. Après seulement, il pourrait découvrir la surprise. A supposer que cela puise être envisagé dans une grosse société lors d’engagements massifs de personnel, ce qui pourrait permettre ensuite une certaine répartition des nouveaux embauchés, ce n’est certainement pas cas de celui qui recherche un collaborateur devant répondre à des besoins spécifiques.  

  

            Dans le domaine des discriminations, chacun voit midi à sa porte… Discrimination est un mot qui fait bondir beaucoup de monde, et pourtant : action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou choses qui ne peuvent être confondus, cela n’a rien au départ de contraire à la dignité de l’être humain, tout au contraire car c’est dans la reconnaissance de nos différences que réside cette dignité.

 

            Comme si une loi pouvait mettre un terme aux discriminations à l’embauche, comme si, lorsque que la demande d’emploi est forte, l’employeur ne pouvait pas avoir de critères de choix à sa disposition, des critères de choix qui s’offrent aux salariés, lorsque l’offre d’emploi est importante. C’est une autre loi qui s’applique tout naturellement, celle de l’offre et de la demande. 

 

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